Dans le village aussi, en amont de la colonie, les habitants voient passer les enfants, qui viennent parfois à l’épicerie, accompagnés de leurs moniteurs. C’est ce que rapporte Gabrielle Perrier, institutrice en poste à la colonie :

« Ils allaient quelquefois en commissions avec les moniteurs. Je les voyais passer. La dame chez qui je logeais me disait « J’ai vu vos petits ». Elle disait : « de jolis petits, et puis ils sont bien polis ». Pour les gens c’était beaucoup à l’époque de dire bonjour ».

Une habitante de Brégnier-Cordon garde un souvenir très précis de Miron Zlatin : « Il montait la côte presque tous les jours avec son vélo et la grosse remorque attelée derrière. Et vers chez nous ça faisait un petit plat, au milieu de la montée, à l’entrée d’une courbe. Il s’arrêtait toujours pour souffler un moment ».