Ce qui est marquant est l’effectif important et la diversité des timbres de l’orchestre. Maurice Ravel va puiser dans ce réservoir les couleurs spécifiques correspondant aux différents épisodes constitutifs de l’ouvrage, usant de combinaisons et techniques instrumentales parfois insolites : luthéal, flûte à coulisse, râpe à fromage, flatterzunge de la flûte, éoliphone …
Si le premier tableau utilise parfois des teintes acides et stridentes, l’orchestration évolue dans le second tableau vers l’adoucissement général des teintes, vers l’unité luxuriante du grand orchestre. L’oeuvre se dirige sur une fugue (cas rarissime chez Ravel) pour se refermer sur l’intervalle de quarte attaché aux deux syllabes de « Maman ».
Cordes
Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 1 harpe, 1 piano
Bois
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 1 petite clarinette mi ?, 2 clarinettes si ?, 1 clarinette basse si ?, 2 bassons, 1 contrebasson
Cuivres
4 cors, 3 trompettes en ut, 3 trombones, 1 tuba
Percussions
3 timbales, caisse claire, grosse caisse, triangle, tambourin, tam-tam, fouet, crécelle, wood-block, râpe à fromage, éoliphone, flûte à coulisse, xylophone, célesta, crotales, cymbales
Claviers
piano, luthéal
Voix
Chœur d’enfants sur le banc le canapé le pouf la chaise de paille / Chœur d’enfant les chiffres / Chœur sur les pastoureaux les pâtres / Chœur sur les rainettes les bêtes les arbres
Les personnages
Ravel précise que des rôles différents peuvent être confiés à un(e) même chanteur(se) :
1 – le feu, la princesse, le rossignol
2 – l’arithmétique et la rainette
3 – la tasse chinoise et la libellule
4 – la bergère et la chouette
5 – la chatte et l’écureuil
6 – l’horloge comtoise et le chat
7 – le fauteuil et l’arbre
8 – les solos de l’avant dernière scène devront être chantés par des premiers rôles