Onglet l’environnement : Pour quelles raisons Izieu a été choisi comme refuge pour ces enfants ?

  1. Izieu est un village isolé loin des dangers, un véritable havre de paix, loin des conflits et des persécutions.
  2. La beauté du lieu
  3. Zone d’occupation italienne (plus calme) qui occupent les huit départements situés sur la rive gauche du Rhône, de la Haute-Savoie à la Corse. Dans cette zone, les autorités italiennes appliquent une politique de bienveillance à l’égard des Juifs. Elle devient alors un espace refuge pour nombre d’entre eux.
  4. Présence de Pierre-Marcel Wiltzer, sous-préfet de Belley qui fait pourtant parti du régime de Vichy. Grâce à son aide, la colonie est créée au hameau de Lélinaz. L’installation de la colonie se fait légalement, avec l’appui de la sous-préfecture de Belley. La colonie n’est pas cachée ou clandestine. 

Onglet lieu de vie : comment est leur lieu de vie ? 

  1. Le confort de la maison est limité. Les bâtiments ne sont pas en très bon état.
    Il n’y a ni chauffage, à part de petits poêles, ni eau courante. Aménagements rendus possible grâce Marie-Antoinette Cojean, secrétaire de la sous-préfecture de Belley.

  2. Une quarantaine de cartes d’alimentation récupérées par le sous-préfet Pierre-Marcel Wiltzer . Miron Zlatin comble le manque en parcourant régulièrement le village et les environs avec son vélo et sa remorque.

  3. Aide des enfants aident à la préparation des repas et la culture du jardin. 

  4. Jeux, baignades dans le Rhône, promenades ou encore et surtout le dessin rythment la vie de la colonie.

  5. Chaque fête est l’occasion de resserrer les liens : les enfants échangent leurs vœux et leurs souhaits pour leurs anniversaires ; pour Noël, ils préparent des spectacles et fabriquent quelques déguisements.

  6.  

    Les enfants sont scolarisés

Onglet portrait d’enfants : qui sont les enfants de la colonie ? 

Les enfants de la colonie

Miron Zlatin tient chaque mois à jour les listes des enfants présents à la colonie afin de justifier des sommes versées par l’OSE-UGIF pour la prise en charge de chacun.

La première liste est datée du mois de mai 1943 : y est notée l’arrivée de 9 enfants juifs réfugiés de l’Hérault, rejoints le 28 mai par 5 autres enfants.

Des enfants arrivent, d’autres repartent. En septembre 1943, la maison héberge jusqu’à 64 enfants en même temps.

Jusqu’en janvier 1944, date de la dernière liste du registre tenu par Miron Zlatin, il est attesté que 105 enfants de tous âges ont séjourné à la colonie d’Izieu. Certains restent quelques semaines, d’autres quelques mois. Pour eux, la maison est un lieu de passage avant de rejoindre leur famille qui a pu se mettre à l’abri, de trouver refuge en Suisse ou d’être dirigés vers d’autres maisons ou familles d’accueil.

Avant leur arrivée à Izieu, beaucoup ont déjà été accueillis dans d’autres maisons d’enfants, où ils ne sont restés que quelque temps.

Selon les circonstances de leur arrivée à la colonie et leur âge, les enfants découvrent la maison sous un jour très différent.

Alec Bergman (13 ans), arrivé l’été avec ses deux amis, Marcel et Coco Bulka, la voit comme une simple colonie de vacances. Samuel Pintel (6 ans), qui vient d’être brutalement séparé de sa mère lors d’une rafle, s’y sent isolé et pense être le seul enfant juif.

Quelques enfants non juifs sont accueillis à la colonie au cours de l’été 1943, pour des raisons sociales ou des vacances loin de la ville et au bon air.

Les raisons et modalités des départs sont multiples :

Hélène et Bernard Waysenson, ou encore Alec Bergman, rejoignent directement leurs familles, qui ont pu se mettre à l’abri et trouver un refuge sûr.

Les frères Edmond et Alfred Adler restent à peine deux semaines à Izieu. Ils sont ensuite placés dans des familles d’accueil en Haute-Savoie.

Henry Alexander est dirigé vers d’autres maisons de l’OSE.

Paul Niedermann, Georges Hirtz, Emil, Sara et Simon Szarf ainsi que Samuel Stern passent en Suisse à différentes dates et par différents moyens. Ils y trouvent refuge jusqu’à la fin de la guerre.

Parmi les 61 enfants qui ont quitté la colonie avant le 6 avril 1944, seule une jeune fille figure dans la liste d’un convoi de déportation parti de France. Il s’agit de Violette Avidor déportée par le convoi n° 74 du 20 mai 1944

 

 

RETOURS EN PHOTOS ET VIDÉOS

“La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée.”

~Platon