Le spiritual est un type de musique vocale et sacrée né chez les esclaves noirs des États-Unis au XVIIe siècle. Ce chant est souvent exécuté a capella et se caractérise par sa structure musicale simple, souvent répétitive avec un nombre de mélodies peu important.
Le soliste énonce une phrase et l’assemblée répond : c’est ce qu’on appelle le call and répons (appel et réponse). Les mélodies peuvent être le support à des improvisations.
Le spiritual peut être chanté en chœur, mais il reste essentiellement une prière destinée à faire part à Dieu de son malheur, puisqu’en l’occurrence il était chanté par les esclaves dans les plantations des états du sud, au 19e siècle.
L’histoire de la musique afro américaine est étroitement liée à l’esclavage. Entre 1619 date de l’arrivée des premiers africains et la guerre de sécession de 1861-1865, 2 millions d’esclaves sont déportés dans des colonies d’Amérique du Nord pour aller travailler dans les champs de coton en Virginie.
Comme à l’époque, il était illégal dans les États du sud des USA d’apprendre à écrire et à lire aux esclaves, ces derniers utilisèrent des chansons pour communiquer entre eux.
Harriet Tubman a utilisé certains de ces spirituals pour accompagner les esclaves à fuir les états du sud pour les états du nord ou l’homme noir et blanc jouissaient des mêmes droits. Les paroles ont codé des instructions aux esclaves évadés sur la façon d’éviter d’être capturés à nouveau.
L’esclavage ne sera aboli qu’en 1865 après la guerre de sécession.